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GUERRE, COVID ET LIBÂRTÉ: une diversion…

  On connaît sans doute mon admiration pour l’œuvre de Serge Bouchard, mon anthropologue préféré, que je vous suggère de lire! Au moment où je suis bourré de guerre, de Covid et de LIBÂRTÉ (!), je tombe sur ce passage de Bouchard dans son livre titré ‘’Les corneilles ne sont pas les épouses des corbeaux’’ (ne vous fiez pas au titre: même Bouchard sait rire!). Il nous parle de la dignité d’enseigner: Nous souvenons-nous assez de l’importance de nos premières années? L’école donne des armes et des armures: elle donne la carte routière de la vie. (…) D’autres avant nous ont regardé les étoiles, classé les plantes, nommé les animaux, construit des ponts, fait des calculs. D’autres avant nous ont peiné, réfléchi, trouvé, expérimenté, espéré. Tout est histoire et cette histoire doit être apprise. Et nous avons des rêves. Les professeurs nous conduisent. Le métier d’enseignant est on ne peut plus grand.     Contre l’anonymat de la tâche, contre les paradoxes de notre monde, ense...

HOCKEY ET DÉMOCRATIE…

  Parlons hockey! Les règles sont connues et strictes. Prenons le règlement qui stipule que les attaquants ne peuvent franchir la ligne bleue adverse avant la rondelle. C’est assez clair et logique, non?! Imaginons qu’un joueur illuminé (le mot est mal choisi, je sais!)décide, lui, qu’il n’aime pas ce règlement qui brime sa libArté et va se poster dans la face du gardien adverse, en attendant la rondelle. Poussons l’insolence jusqu’à imaginer que tous les autres joueurs sur la glace cessent de jouer pendant que les arbitres s’approchent tout doucement du pingouin, lui demandant bien gentiment de retourner derrière la ligne bleue, selon la règle de base… Le pingouin refuse carrément. Plus: il se calle  une poutine et demande qu’on lui installe chaise, table et ustensiles… On le supplie, debout, à genoux: NNAAAOOOOON! J’AI LE DOÛA!  LIBÂRTÉ!  FUCK LE HOCKEY! C’est exactement ce qui vient de se passer à Ottawa. C’est exactement ce qui s’est passé l’an dernier à Washingt...

ARISTOTE, RUIZ ET PAUL....

Dans mon blog du 31 décembre, je faisais part de ma résolution de l'année 2022: PARLER MOINS, DIRE MIEUX! Je faisais référence à mon philosophe préféré Aristote qui, il y a 2500 ans, prévenait ses disciples des forces et dangers de la parole. Avant de faire une déclaration, disait Aristote, pose-toi 3 questions: -est-ce que ce que tu vas dire est la VÉRITÉ confirmée? -est-ce que ce que tu vas dire sera UTILE?   - Est-ce que ta déclaration sera CONSTRUCTIVE, conforme à la morale?  Si tu réponds non à une des 3 questions, abstiens-toi! Quelque 1000 ans plus tard (10e siècle), les Toltèques formaient une civilisation orientée vers la connaissance, la spiritualité, la sagesse et vivaient au sud du Mexique. Leurs chamans prêchaient une vertu basée sur des accords avec soi-même, le premier étant la gestion de la parole. J'ai bien envie de jouer les influenceurs (!) en vous invitant à vous procurer (et lire!) ce petit livre de poche, chez votre libraire, aux éditions Jouvence et...

JE N'AIME PAS!

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  Il m'arrive de penser que je n'aime pas l'époque où je vis... Mes premières 70 années de vie l'ont été dans un contexte de stabilité... une certitude que les lendemains devraient ressembler aux hiers,,, dans une famille tissée serrée, dans une  communauté (que je dirais intime)  du petit Bécancour. Non! je n'aime pas ces divagations de la nouvelle culture WOK, je n'aime pas voir monter la popularité d'un Duhaime et son discours déjanté (imaginez que 9% des québecois estiment qu'il ferait le meilleur premier ministre!!!), je n'aime pas lire les insanités de Casabonne qui, pourtant, recoltera des votes. Je n'aime pas constater que plus de 500,000 québecois ne jugent pas important d'être vaccinés. Je n'aime pas constater que des minorités peuvent faire (et font) la loi. J'aime pas constater que je n'ai pas le droit d'être malade parce qu'il n'y a pas de place pour moi dans les hopitaux... pire: il n'y en pas pour le...

ART ET FONDEMENTS DE L'INSULTE...

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  L'insulte se définit comme une parole ou un acte qui offense... Je pense que c'est restrictif comme analyse: l'injure, dans sa dimension constructive, constitue un excellent exutoire d'agressivité et agit comme mediateur des rapports humains. Parce que... il y a l'insulte brutale, celle qui menace, blesse: grossière et injurieuse. Elle sert les esprits limités, les faibles. L'insulte élégante,  elle, est libératrice, elle traite les  symptômes de frustration, une sorte d'effet Tylenol! Bref, elle retourne la balle! L'occasion m'a été donnée, dans les derniers jours, de revoir mon Dictionnaire d'Injures! En plein coeur d'une douloureuse pandémie, dans un contexte de lourdes restrictions sanitaires , en ce 31 décembre 2021, quelque 150 braves Québecois s'envolent vers Cancun, au Mexique, franchissant toutes les barrières de l'intelligence, du respect et de l'éthique. Un méchant party, en plein vol, que je vous dis. Même que Justin...

PARLER MOINS... DIRE MIEUX...

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  Nouvelle année, nouveaux défis... nous, les humains, prenons des ''résolutions''... qui dureront un jour ou deux, rarement plus! Ça tourne souvent autour du poids ou de l'exercice (moins dans un cas et plus dans l'autre!!). Je ne veux toutefois pas m'auto-décevoir! C'est pourquoi ma résolution 2022 sera de parler moins...mais dire mieux...!   Venant d'une grande gueule comme moi, c'est plutôt audacieux! C'est Aristote, mon philosophe préféré, décédé quelque 350 ans avant Jesus-Christ, qui enseignait à un de ses disciples:                                                                                          Mon ami Aristote                                    ...

LE TRAINEAU DE MONSIEUR HENRI....

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Dans le petit village de Bécancour, dans les années 50, monsieur Henri était un artisan fort doué. Il fabriquait de magnifiques traîneaux, aussi polyvalents qu’originaux, tout en bois, qu’il peinturait en rouge vif avec de fines lignes blanches décoratives. Munis de ridelles pratiques et solides, les traîneaux de monsieur Henri pouvaient être tirés, poussés, glisser :   bref servir   à de multiples usages de gamin. Je rêvais en silence de posséder un de ses traîneaux… mais du haut de mes 5 ans, je n’osais en espérer autant! On était la veille de Noel. Orphelin de mère, je vivais avec mon père et oncle Ulric. Cette année-là, exceptionnellement, tante Denise, sœur de ma mère, ainsi que mes grand parents maternels avaient convenu de passer Noel chez moi. Je jubilais, au milieu de mon univers dont j’étais le petit roi. Ultime cadeau, on m’amenerait à la messe de minuit, emmitoufflé sous l’épaisse couverture, dans la ‘’catherine’’ tirée par Kate, notre jument. Donc, arri...