JOSH RANDALL...

Celles et/ou ceux qui ont connu Josh, levez la main! Z'êtes ben silencieux...! Aux premiers bêlements de la télé noir et blanc, années 50 quelque, Josh était le héros de l'émission ''Au nom de la loi''. Josh était chasseur de prime.

Cowboy solitaire et sans reproche, le chasseur de prime se  donnait pour mission de débusquer les criminels dont la capture était rattachée à une somme d'argent établie selon de degré de dangerosité du bandit . La livraison dudit criminel ''mort ou vif'' au shérif déclenchait le paiement de la prime, en espèces sonnantes.

A la fin de chaque aventure, Josh Randall recevait son magot, il enfourchait sa monture (son fiidèle cheval Ringo) et, sous les applaudissements des citoyens et un discours pathétique et enflammé du maire,  il quittait tranquillement la ville. Sérieux, Imperturbable. Tous les petits gars de l'époque rêvaient d'être des Josh. Et c'est à l'image de Randall que nos jeux d'enfants étaient meublés d'embuscades et de revolvers à pétards.

Josh quittait la ville vers d'autres aventures. Pas de maison, pas de blonde, pas de famille. Son patrimoine se limitait à Ringo, une gamelle bosselée pour se faire un thé, une couverture roulée derrière sa selle pour la nuit et, bien sûr, ses revolvers!

Josh Randall incarnait l'héroisme, la justice, l'aventure.   Il incarnait, je pense , la LIBERTÉ. Pour le petit gars de 12 ans que j'étais, il incarnait l'absence de devoirs, de travaux ''plates'' de la ferme (il n'avait pas, comme moi, à débouler le foin pour nourrir les vaches, sacler le blé d'inde au gros soleil, scier la pitoune en hiver...!) Qui, jeune ou vieux ne rêve pas de liberté!

Soixante ans plus tard, vu de mes yeux d'adulte, la liberté se rapproche dangereusement de la solitude... Etant une bibitte sociale, la présence de l'Autre  (ou des autres) vient incontournablement aliéner ma liberté... parce que ma liberté s'effrite là où commence celle le l'autre!

Josh devait trouver ses soirées bien longues, devant son feu de brindilles, sa tasse de thé et Ringo comme seul interlocuteur!

Bien sûr qu'on peut rêver de liberté! Mais faut pas oublier que la pomme vient avec les pépins (comme dirait Jean-Paul!) et que la rose est indissociable des épines.  Bref, la vie n'est pas un film de cowboy!

Etre libre, c'est un peu être seul... Josh Randall doit encore se poser cette question existentielle....

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